Histoire de l'épilation
Époque moderne
Les pratiques ont bien changé depuis la préhistoire. Contrairement à la Grèce antique, l'épilation concerne aujourd'hui pratiquement autant les hommes que les femmes. Malgré les bonnes vieilles méthodes que l'on utilise toujours comme le rasoir, la pince à épiler et la cire, la technique d'épilation laser s'est introduite comme une véritable révolution. Précédée par l'électrolyse, méthode d'épilation électrique, l'épilation laser consiste à envoyer un faisceau lumineux absorbé par la mélanine des poils où il est transformé en chaleur, les éradiquant. L'épilation laser comportant certains risques et contre-indications est un acte qui doit être pratiqué par un spécialiste.
L'épilation à la préhistoire
Contrairement à ce que l'on pourrait communément penser des hommes préhistoriques et de leur pilosité, ils avaient aussi leur méthode d'épilation. Certes, elle n'était pas aussi avancée que celles que nous connaissons de nos jours, mais était tout de même très efficace, les poils étant arrachés à l'aide de deux coquillages. D'autres instruments façonnés à cette époque laissent croire que les poils n'étaient pas leurs meilleurs amis. Les objets retrouvés par des archéologues des tombes datant de la préhistoire, comme des pinces à épiler primitives, confirment que l'épilation existait déjà. Plus tard, la découverte du métal a permis de forger des objets plus précis et plus résistants, qui ont naturellement contribué à une meilleure utilisation.
L'épilation dans l'antiquité
Au temps de l'antiquité, l'épilation ne se résumait pas uniquement à la femme. Les prêtres, les prêtresses, ainsi que les pharaons, s'épilaient entièrement toutes les parties du corps où poussaient les poils, qui étaient sources d'impureté. Cette marque distinctive était aussi pratiquée par les personnes appartenant à l'aristocratie. Les tombeaux des femmes de grands pharaons, comme Ramsès II et Ramsès III, ont confirmé cette pratique de l'épilation, puisqu'elles étaient entièrement épilées, des sourcils aux jambes, en passant par les aisselles et le maillot. Les nombreuses fresques et portraits témoignent du souci du détail et de l'apparence corporelle. Les objets utilisés à cette époque pour s'épiler étaient des rasoirs, des pinces à épiler et même des crèmes hydratantes à base de sucre, de miel et de citron pour faciliter l'épilation et garder une peau douce.
L'épilation dans la Grèce antique
Au temps de la Grèce Antique, la femme devait se distinguer des hommes. Le poil était donc le reflet de l'homme, viril et fort, qu'aucune femme ne devait conserver, pour ne pas apparaître comme négligée et masculine. D'ailleurs, les statues des divinités grecques sont souvent représentées nues, avec des femmes épilées, et des hommes poilus sur le torse et au pubis. Hormis les épileuses auxquelles certaines faisaient appel, différentes méthodes d'épilation existaient, comme brûler ses poils à l'aide d'une lampe à huile. Une technique qui peut surprendre mais qui s'avérait aussi efficace que rapide. Le rasoir, plus connu et moins douloureux, permettait de supprimer les poils. Enfin, les produits dépilatoires à base de poix et de farine de fèves.
L'épilation dans la Rome antique
Au temps des Romains, la pince à épiler était l'objet qui faisait partie du quotidien. Appelée volsella, la pince à épiler était utilisée pour les jambes et les aisselles, avec des pâtes d'épilation faites de colophane, d'huile, de résine ou de cire. C'est à cette époque que l'épilation devint une évidence et une phase importante de la toilette quotidienne. Les classes sociales les plus aisées, comme les plus pauvres, s'adonnaient à cette pratique de beauté. Les barbiers recevaient des hommes pour une épilation des sourcils, de la moustache et des jambes. L'une des méthodes le plus en vogue dans la Rome antique était le brûlage des poils à partir de coquille de noix. On peut également citer l'arrachage, méthode plus radicale par une application de résine. Plus étonnant encore, le sang de chauve-souris qu'ils utilisaient pour l'épilation des sourcils.